Le quick commerce va-t-il tuer la grande distribution ?

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L’équation est ardue : les progrès technologiques ont permis, en l’espace de quelques mois, le quick commerce de devenir la méthode d’achat préférée.

Et pour cause, une dizaine de start-ups de livraison de courses très bien capitalisées ont investi la France – Paris en particulier – avec un niveau de service jusqu’ici très accessible en termes de rapidité et prix. Le modèle intrigue autant qu’il suscite la convoitise. 

Mais le quick commerce peut-il tuer la grande distribution ? 

D’un côté, une grande distribution en fin de cycle, « empire » chancelant ; de l’autre, des compagnies technologiques qui veulent transformer la façon de faire ses courses, voire de s’alimenter. 

A en croire les chiffres, on dirait que non car les applications dotées de « dark stores » représentent actuellement environ 7% des commandes de courses alimentaires en ligne en France, loin derrière les distributeurs classiques (75%)

Néanmoins, ce marché sur lequel reposeraient le quick commerce repose sur plusieurs centaines de milliards d’euros. Forcément, ces « nouveaux barbares » sont en mesure de prendre le pouvoir dans un proche avenir. L’essor de la livraison de courses en moins de 15 minutes, sans quitter le confort de votre maison constitue donc une menace inattendue pour la grande distribution. 

Il semblerait que les acteurs de la grande distribution l’ait compris. De ce fait, les rapprochements n’ont pas tardé. Ces derniers décident donc de s’y mettre aussi comme CarrefourCasino et ses filiales Monoprix et Franprix qui ont fait des partenariats avec Uber Eats ou Deliveroo. Depuis quelques années, meme Système U a noué un partenariat en 2020 avec La Belle Vie pour livrer en région parisienne.

La grande distribution décident donc de s’adapter au lieu de baisser les bras. Pour l’heure, ils se contentent dans leurs partenariats d’un rôle de grossiste: ils fournissent les produits aux entreprises de livraison, et leur laissent parfois un espace dans leurs magasins. Mais ce système risque de pousser les applications à relever les prix pour conserver une commission, et de couper les distributeurs de leur relation avec le client.

Seront-ils obligés d’en faire plus éventuellement ?

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